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Des maux et des chiffres

Combien de prothèses dentaires sont posées chaque année en France ?

Le nombre de prothèses dentaires posées en France dépasse les 11 millions par an, selon le site Doctissimo. Différents dispositifs prothétiques existent. La décision de se tourner vers l’un ou l’autre dépend de la configuration dentaire et, lorsque le choix est donné, du budget disponible.

Qu’est-ce qu’une prothèse dentaire et quand envisager sa pose ?

Une prothèse dentaire est un dispositif visant à remplacer une ou plusieurs dents manquantes ou abîmées. On parle aussi de reconstruction prothétique. Toutes les dents peuvent être remplacées (incisives, canines, prémolaires, molaires). Ou uniquement les dents absentes à la suite d’une perte ou une extraction. L’extraction peut être nécessaire par exemple en cas de carie non soignée à temps, d’infection, de fêlure, de mauvaise implantation, de mauvais alignement ou encore de déchaussement dentaire.

Le choix de recourir à une prothèse dentaire est à la fois esthétique et fonctionnel. Des dents absentes ou détériorées peuvent en effet être source de complexes. Cela peut aussi compliquer la mastication et/ou l’action de croquer dans les aliments. Les dents, une fois reconstruites, corrigent durablement ces problèmes

Quels sont les types de prothèses dentaires existants ?

On distingue quatre types de prothèses dentaires :
- Les prothèses fixes ;
- Les prothèses amovibles ;
- Les prothèses sur implant ;
- Les prothèses combinées.

Les prothèses dentaires fixes 

La prothèse dite fixe est posée à même la dent, ou bien alors aux dents voisines, en l’existence d’un ou de plusieurs espaces vides. 

La couronne 
La couronne dentaire recouvre et remplace la partie visible de la dent. Selon les cas, elle peut être collée ou scellée à la partie de dent restante. 

L’inlay-core 
L’inlay-core a pour objectif de combler une petite partie interne de la dent

L’onlay-core 
À l’inverse, l’onlay-core vise à reconstituer une partie externe de la dent

Le bridge 
Le bridge, ou pont dentaire, est indiqué lorsqu’une ou plusieurs dents manquent. Constitué de couronnes ou d’onlays, il prend appui sur deux dents adjacentes et permet ainsi de combler les espaces vides.



Les prothèses dentaires amovibles 

Comme son nom l’indique, la prothèse dentaire amovible n’est pas fixée de manière définitive. Elle peut donc être retirée, notamment pour l’entretien quotidien. Selon le nombre de dents à remplacer, cette prothèse peut être partielle ou totale. Elle peut aussi être unimaxillaire ou bimaxillaire, c’est-à-dire concerner la mâchoire inférieure ou supérieure, ou les deux.

La prothèse partielle
La prothèse partielle prend appui à la fois sur la gencive et sur les dents restantes, à l’aide de crochets.

La prothèse totale 
La prothèse totale, plus communément appelée dentier, remplace toutes les dents de la mâchoire. Elle s’appuie uniquement sur la gencive

Les prothèses dentaires sur implant 
Les prothèses dentaires sur implant peuvent elles aussi être fixes ou amovibles. L’implant en lui-même est toujours fixé de la même façon : il est vissé dans l’os de la mâchoire et se substitue ainsi à la racine de la dent.  

Prothèses fixes sur implant 
Ce type de prothèse (couronne ou bridge) est directement vissé ou scellé sur l’implant dentaire

Prothèses amovibles sur implant 
La couronne ou le bridge est ici relié à la dent par des systèmes d’attache, qui s’apparentent souvent à des boutons-pression. Le fait de pouvoir retirer la prothèse facilite l’entretien et l’hygiène dentaire.


Les prothèses dentaires combinées 

Enfin, les prothèses dentaires combinées ou mixtes sont constituées à la fois d’une partie fixe et d’une partie amovible. La partie amovible remplace la ou les dents manquantes. Elle est reliée aux dents restantes au moyen d’un élément d’ancrage (crochet, couronne télescopique…), qui constitue la partie fixe. Ce type de prothèse remplace l’implant chez les patients ne pouvant pas prendre en charge les frais ou chez qui l’implantation est impossible. 

Combien coûte une prothèse dentaire ?

Le prix d’une prothèse dentaire est très variable. Il dépend en particulier de son type, du matériau choisi, ainsi que de la dent concernée. Une couronne 100 % céramique coûte par exemple entre 500 et 1 500 € en moyenne. Pour une prothèse sur implant, les tarifs démarrent autour de 800 € et peuvent grimper jusqu’à 2 500 €.

Il faut aussi prendre en compte les honoraires du prothésiste dentaire. Ceux-ci varient en fonction de la difficulté de réalisation, laquelle définit le nombre de consultations nécessaires et la durée totale d’intervention. On parle globalement d’acte prothétique

Quelle prise en charge pour un acte prothétique ?

Ameli.fr indique qu’il existe aujourd’hui trois niveaux ou paniers de remboursement. 

Le panier « reste à charge zéro » 

Depuis 2019, l’accès aux soins dentaires est amélioré. La réforme 100 % santé vous permet de bénéficier d’une prise en charge à 100 %, principalement sur les couronnes sur incisives, canines et premières prémolaires, ainsi que sur les bridges à deux piliers d’ancrage et les dentiers partiels (jusqu’à 13 dents) ou complets, unimaxillaires comme bimaxillaires. Les tarifs sont plafonnés et les frais, couverts à la fois par l’Assurance Maladie et votre mutuelle* santé ou assurance santé

Le panier « reste à charge maîtrisé » 

Le panier « reste à charge maîtrisé » concerne, pour l’essentiel, les bridges à un ou deux piliers d’ancrage et les couronnes sur secondes prémolaires et/ou (secondes) molaires. Le tarif est plafonné, mais il peut y avoir un léger reste à charge en fonction de ce que prévoit votre contrat de complémentaire santé. 

Le panier « tarifs libres » 

La base de remboursement est globalement identique à celle fixée pour les deux autres paniers. Selon service-public.fr, la part remboursée par l’Assurance Maladie est fixée à 70 %, mais ici, aucun plafond n’est appliqué. Les honoraires sont donc libres. En conséquence, le reste à charge ou ticket modérateur peut être plus ou moins important. Ces frais résiduels peuvent être totalement ou partiellement pris en charge par votre mutuelle* ou assurance santé, en fonction des conditions posées. Il en va de même concernant les dépassements d’honoraires, le cas échéant. 

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*Note au lecteur : le terme « mutuelle santé » est souvent utilisé pour désigner un contrat d’assurance complémentaire santé. Il s’agit toutefois d’un abus de langage. En effet, les contrats d’assurance complémentaire santé sont définis par la loi comme l’ensemble des contrats conclus pour le remboursement et l'indemnisation des frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident et distribués soit par des compagnies d’assurance, soit par des institutions de prévoyance relevant du Code de la Sécurité sociale soit par des mutuelles relevant du Code de la mutualité. Aussi le terme « mutuelle » ne devrait être utilisé que pour désigner ces organismes.

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