Combien de Français portent un appareil auditif ?
1,9 million de personnes sont porteuses d’un appareil auditif, d’après Capital. C’est peu comparé à la proportion de Français souffrant de problèmes d’audition, estimée à 10 millions. Pourtant, s’appareiller permet de conserver une bonne qualité de vie et les obstacles à l’appareillage sont moins nombreux qu’auparavant. Les aides auditives sont en effet aujourd’hui beaucoup plus discrètes et confortables, mais aussi et surtout bien mieux remboursées.
Quelles peuvent être les causes d’une perte auditive ?
La perte auditive, appelée aussi hypoacousie, peut survenir en différentes circonstances. Parmi les principaux éléments déclencheurs, on retiendra l’exposition prolongée ou subite au bruit (écoute de musique à des niveaux sonores élevés, engins et appareils particulièrement bruyants…), laquelle peut engendrer des traumatismes. Certaines maladies, comme la maladie de Ménière, peuvent également affecter l’ouïe. La surdité partielle peut aussi être congénitale : d’origine génétique ou liée à une infection contractée en cours de grossesse.
Mais les troubles de l’audition peuvent aussi simplement être liés au vieillissement. En effet, avec l’âge, le capital auditif décline. Ce phénomène est appelé presbyacousie. Vidal.fr constate qu’après 70 ans, 50 % des personnes sont touchées, contre 33 % après 65 ans, avec une part plus importante d’hommes que de femmes.
Troubles de l’audition : quelles répercussions à court et moyen terme ?
Les difficultés de compréhension lors d’une conversation et le besoin d’augmenter le volume sonore de la télévision sont des signes caractéristiques d’une perte d’audition. Ils doivent vous alerter et vous inciter à consulter sans attendre. Au quotidien, une mauvaise audition complique non seulement la vie sociale et les échanges, mais affecte aussi votre indépendance.
Cela peut également menacer votre sécurité (mauvaise perception des dangers environnants). À terme, un déficit auditif peut altérer vos fonctions cognitives (concentration, mémoire, équilibre) et même mener à l’isolement, voire à la dépression. D’où l’importance de recouvrer une bonne audition en s’équipant, le cas échéant, d’audioprothèses.
Comment la perte d’audition se diagnostique-t-elle ?
Le diagnostic repose sur un bilan auditif, à effectuer auprès d’un médecin ORL (oto-rhino-laryngologiste). Ce bilan comprend un examen clinique (examen des tympans, otoscopie, nasofibroscopie, audiométrie, impédancemétrie, etc., selon les besoins) et, éventuellement, des examens complémentaires (IRM, scanner…). Objectif ? Mesurer la perte auditive et en trouver la cause.
Heureusement, les problèmes d’audition peuvent n’être que passagers. L’ORL peut par exemple mettre en évidence un bouchon de cérumen ou une otite séromuqueuse (présence de liquide derrière le tympan), généralement asymptomatique. Ces affections se soignent à l’aide d’un simple traitement. Le médecin vous questionnera aussi sur vos traitements en cours et antérieurs. Certains médicaments, tels que l’aspirine ou la quinine, peuvent en effet être ototoxiques et causer des troubles auditifs. La surdité est le plus souvent réversible à l’arrêt du traitement.
Quels sont les différents niveaux et types de déficience auditive ?
La surdité est classée selon quatre degrés d’intensité, ainsi qu’en trois types.
Les degrés de surdité
La surdité est caractérisée comme :
- Légère lorsque la perte auditive est comprise entre 20 et 40 décibels ;
- Moyenne lorsque la perte auditive est comprise entre 40 et 70 décibels ;
- Sévère lorsque la perte auditive est comprise entre 70 et 90 décibels ;
- Profonde lorsque la perte auditive est comprise entre 90 et 120 décibels.
Au-delà, la personne ne perçoit plus aucun son. On parle de surdité totale, ou anacousie.
Les types de surdité
En fonction des zones impliquées dans la perte auditive, la surdité est dite de transmission, de perception ou mixte.
La surdité de transmission
Ce type de surdité apparaît lorsque l’oreille externe et/ou l’oreille moyenne n’amplifie et ne transforme plus correctement les vibrations aériennes vers l’oreille interne. Elle peut être causée par un dysfonctionnement du tympan, des osselets, du conduit auditif externe ou du pavillon. La perte auditive occasionnée n’excède généralement pas 60 décibels.
La surdité de perception
Dans le cas d’une surdité de perception, la transformation des vibrations de l’air en activité nerveuse est perturbée. Elle peut résulter de l’altération des cellules ciliées situées dans l’oreille interne et/ou du nerf chargé de transmettre les sons au cerveau. Il s’agit du type de surdité le plus fréquent.
La surdité mixte
Enfin, la surdité est dite mixte lorsque la surdité de transmission et la surdité de perception coexistent.
Quid de la surdité unilatérale ?
Il ne s’agit pas d’un type de surdité à proprement parler. Comme son nom l’indique, la surdité unilatérale ne touche qu’une seule oreille. Le plus souvent, elle est liée à un choc violent ou à un bruit fort (coup, accident, explosion…). La perte auditive peut aussi faire suite à une opération chirurgicale, notamment lorsque celle-ci consiste en l’ablation d’un neurinome acoustique (tumeur bénigne au niveau d’un nerf auditif).
Quelle prise en charge pour les aides auditives ?
La réforme 100 % santé, mise en place par le ministère de la Santé et déployée entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2021, prévoit une classification des audioprothèses et vise à favoriser l’accès aux aides auditives.
Audioprothèses de classe I
Les audioprothèses de classe I sont dites d’entrée de gamme, c’est-à-dire qu’elles couvrent les besoins essentiels, avec toutefois une garantie de qualité. Le prix par appareil est plafonné à 950 €. L’Assurance Maladie rembourse une partie des dépenses et votre assurance santé est tenue de prendre en charge le ticket modérateur. Votre reste à charge est donc nul.
Audioprothèses de classe II
Les audioprothèses de classe II sont plus perfectionnées. Elles répondent à tous les besoins et permettent de traiter les pertes auditives complexes. Certains modèles présentent des options avancées, comme le Bluetooth. Il existe même des audioprothèses rechargeables (sans piles). La part de remboursement de l’Assurance Maladie est identique à celle fixée pour les prothèses auditives de classe I. Par contre, le prix des appareils n’est pas plafonné. Vous pouvez donc avoir un reste à charge. Celui-ci peut être pris en charge en totalité ou en partie par votre complémentaire santé selon le contrat souscrit. Votre ORL et votre audioprothésiste sont les plus à même de vous orienter vers la classe la plus appropriée dans votre cas.
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