Sport sur ordonnance, une expérimentation positive
Depuis le 1er mars 2017, les médecins peuvent prescrire du sport sur ordonnance à leurs patients. Cette possibilité s’inscrit dans la loi de modernisation de notre système de santé. L’objectif est d’améliorer l’état de santé des patients, réduire l’apparition de maladies chroniques ou d’éviter leur récidive.
Une prescription adaptée aux patients
Le dispositif du sport sur ordonnance a été introduit par l’article 144 de la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé. Il est entré en vigueur le 1er mars 2017.
La prescription personnalisée se fait après un examen clinique, couplé parfois d’analyses complémentaires comme un électrocardiogramme précise l’has-sante.fr. Ces examens détermineront les capacités physiques des patients, les risques médicaux, les précautions à prendre, ainsi que les contre-indications.
Une mesure destinée aux personnes en ALD
Selon sport-ordonnance.fr, les patients reconnus en Affection de Longue Durée (ALD) peuvent se faire prescrire une activité physique par leur médecin. Par exemple, les personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque grave, d’un diabète, de la maladie d’Alzheimer ou encore d’un cancer sont éligibles au dispositif de sport sur ordonnance.
Cette mesure exige toutefois des précautions. Le décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 identifie les personnes autorisées à encadrer les malades dans leur pratique. Les professionnels concernés sont les coachs APA (Activité Physique Adaptée), les professionnels paramédicaux, et les personnes certifiées par une fédération sportive agréée.
L’activité physique, un traitement non médicamenteux essentiel
Le sport présente de nombreux avantages pour la santé et le bien-être. Pour certaines pathologies, ameli.fr précise qu’une activité physique régulière est considérée comme un traitement, au même titre qu’un traitement médicamenteux. En effet, le sport est reconnu pour diminuer le risque d’apparition de certaines maladies.
L’activité physique aurait notamment pour vertu de diminuer les risques cardio-vasculaires, les risques de développer un cancer ou encore le diabète de type 2. Elle permet également d’améliorer les troubles mentaux et les fonctions cognitives détériorées par certaines maladies neurodégénératives.
Des expérimentations « sport sur ordonnance » remboursées par la Sécurité sociale
Si actuellement le dispositif ne permet pas de remboursement par l’Assurance Maladie, des expérimentations sont organisées en ce sens. L’arrêté du 27 mai 2020 relatif à l’expérimentation d’Activité Physique Adaptée (APA) pour les patients cardio-vasculaires « As du Cœur » offre la possibilité d’une prise en charge financière de ces séances de sport personnalisées. Azur Sport Santé, une association promouvant l’activité physique en est à l’origine.
Selon 20minutes.fr, une expérimentation datant de 2014 a déjà démontré les effets positifs de la pratique d’un sport sur la santé. Au niveau financier, les dépenses engagées pour les frais médicaux ont été moins nombreuses et moins lourdes pour la Sécurité sociale. Au vu de ces bénéfices, cette expérience a été renouvelée dans 11 départements français, et pour une durée de 5 mois.
Pour aller plus loin...
Un élargissement du sport sur ordonnance : selon lesechos.fr, le vote de la proposition de loi LREM sur le sport du 17 mars 2021 a approuvé l’extension du dispositif aux maladies chroniques. Les personnes souffrant d’hypertension, d’obésité ou encore de dépression sont désormais éligibles au sport sur ordonnance. Le remboursement par l’Assurance Maladie ne fait toujours pas partie de cette mesure.
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