Combien de Français font de l’hypertension ?
Près d’un tiers (30 %) des adultes en France souffrent d’hypertension et la moitié d’entre eux l’ignorent, selon les chiffres relayés par Europe 1. Ces données sont stables depuis une douzaine d’années. Les femmes sont toutefois de plus en plus touchées – en particulier entre 40 et 54 ans –, mais le taux de prévalence reste plus faible en comparaison des hommes (25,2 %, contre 36,5 % pour ces derniers). La maladie augmente considérablement le risque de maladies cardiovasculaires, d’où l’importance d’un dépistage précoce.
Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?
L’hypertension se caractérise par une pression sanguine anormalement élevée dans les artères. C’est pourquoi on parle précisément d’hypertension artérielle (HTA). Il s’agit de la maladie chronique la plus fréquente, rappelle l’Assurance Maladie.
Une personne est dite hypertendue lorsque :
- Sa pression systolique ou pression maximale – c’est-à-dire la pression artérielle au moment où le cœur se contracte – est égale ou supérieure à 14 cmHg (140 mmHg) ;
- Ou que sa pression diastolique ou pression minimale – c’est-à-dire la pression artérielle au moment où le cœur se relâche – est égale ou supérieure à 9 cmHg (90 mmHg) ;
- Et que ces mesures sont relevées à plusieurs reprises au cours de 3 consultations successives sur une période allant de 3 à 6 mois.
Les femmes sont de plus en plus touchées – en particulier entre 40 et 54 ans –, mais le taux de prévalence reste plus faible en comparaison des hommes (25,2 %, contre 36,5 % pour ces derniers). La maladie augmente considérablement le risque de maladies cardiovasculaires, d’où l’importance d’un dépistage précoce.
Quels sont les symptômes de l’hypertension artérielle ?
La plupart du temps, l’hypertension ne provoque pas de symptômes particuliers. C’est ce qui explique le nombre d’hypertendus qui s’ignorent. Pour les patients symptomatiques, les manifestations peuvent aller des maux de tête aux troubles de la vision, en passant par des vertiges, des bourdonnements d’oreilles ou des saignements de nez.
Le dépistage s’effectue en mesurant systématiquement la pression artérielle au cours d’une consultation médicale (pour ce motif ou pour un autre).
Hypertension artérielle : quelles causes, quelles complications ?
Dans la grande majorité des cas (95 %, selon Vidal), l’hypertension artérielle n’a pas de cause connue. Pour les
5 % de cas restants, la maladie est en lien avec une autre (insuffisance rénale, hypothyroïdie, hyperthyroïdie, maladie des glandes surrénales…). Elle peut, en outre, être aggravée par le tabagisme, le stress, l’obésité, le diabète, la consommation de sel en excès ou encore la sédentarité.
Le cœur d’une personne hypertendue travaille davantage et se fatigue beaucoup plus vite que celui d’une personne en bonne santé. À terme, la maladie peut alors se compliquer et provoquer de graves troubles cardiovasculaires :
- Insuffisance cardiaque ;
- Accident vasculaire cérébral (AVC) ;
- Hémorragie intracrânienne ;
- Infarctus du myocarde ;
- ...
L’hypertension artérielle favorise également la survenue de maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou la maladie de Charcot. Il est donc important de la détecter et de la traiter au plus tôt.
Hypertension : quelle prise en charge ?
La prise en charge de l’hypertension artérielle repose en premier lieu sur des mesures hygiéno-diététiques. En fonction de l’importance de l’hypertension, un traitement médicamenteux peut être mis en place en complément. L’objectif est d’abaisser et de maîtriser la pression artérielle dans la durée afin d’écarter les risques de complications.
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