Combien de Français sont touchés par le cancer de la prostate ?
Environ 50 000 nouveaux cas de cancer de la prostate sont recensés, chaque année, selon Santé Publique France. Ce cancer survient le plus souvent après 65 ans (66 % des hommes concernés à partir de cet âge).
Qu’est-ce que la prostate ?
La prostate désigne la glande de l’appareil génital masculin. Située sous la vessie, en avant du rectum, elle entoure la partie initiale de l’urètre, conduit allant du col de la vessie au méat urétral – extrémité de l’urètre – et permettant, chez l’homme, à la fois l'écoulement de l'urine et le passage du sperme.
Comment le cancer de la prostate apparaît-il ?
Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui se développe à partir de cellules prostatiques. Il représente 25 % des cancers masculins. Il est de loin le plus fréquent chez l’homme. Derrière lui, le cancer du poumon et le cancer colorectal.
L’Institut national du cancer rappelle toutefois que le pronostic est bon, voire très bon, avec un taux de survie à 5 ans supérieur à 90 % grâce à l’amélioration des traitements et aux diagnostics précoces.
Dans 90 % des cas, ce sont les cellules épithéliales (parois de la prostate) qui sont atteintes. On parle alors d’adénocarcinome.
La maladie se divise en deux stades :
- Stade 1 : cancer localisé ou intracapsulaire (dit aussi encapsulé), présent uniquement au niveau de la prostate ;
- Stade 2 : cancer extracapsulaire ou métastasique – les cellules cancéreuses franchissent la capsule de la prostate. Elles gagnent les ganglions lymphatiques autour de la prostate, puis les os, ainsi que d'autres organes à distance (notamment le foie et les poumons).
Dans la plupart des cas, ce cancer évolue lentement et reste longtemps localisé (pendant 10 à 15 ans). Les formes rapides d’évolution ne sont toutefois pas exclues.
Cancer de la prostate : quels symptômes ?
Au début de son évolution, ce cancer est asymptomatique. Par la suite, des symptômes d’ordre essentiellement mécanique, dus à l’augmentation de volume de la prostate, se font ressentir. Citons, par exemple :
- Un besoin fréquent d'uriner ;
- Une incontinence urinaire ;
- La présence de sang dans les urines ou le sperme ;
- Des douleurs au moment de l'éjaculation.
Cancer de la prostate : quels facteurs de risques ?
Le cancer de la prostate est généralement diagnostiqué autour de 70 ans. L’avancée en âge constitue ainsi le principal facteur de risque, rappelle l’Assurance Maladie. Contre toute attente, ce cancer reste majoritairement non héréditaire, sachant que la forme familiale représente 20 % des cas et la forme héréditaire, 5 % des cas. L’obésité et l’exposition à certaines substances (pesticides, arsenic et autres perturbateurs endocriniens) sont possiblement mises en cause.
Diagnostic du cancer de la prostate : sur quoi repose-t-il ?
Le cancer de la prostate est le plus souvent détecté fortuitement, à l’occasion d’un toucher rectal pour un autre motif tel que des douleurs abdominales, du sang dans les selles ou des hémorroïdes.
Si cet examen clinique se révèle anormal (irrégularités à la surface de la prostate, présence de nodules…), le médecin prescrit un dosage sanguin de l’antigène spécifique prostatique (PSA), ainsi qu’une biopsie de la prostate, pour lever tout doute.
Car ce marqueur n’est pas toujours révélateur d’un cancer. Il peut simplement être le signe d’une inflammation, ou bien encore d’un adénome de la prostate (tumeur bénigne). À l’inverse, un taux normal de PSA n’exclut pas la présence d’un cancer.
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