Combien de Français souffrent d’incontinence urinaire ?
En France, 3 millions de personnes sont concernées par l’incontinence urinaire, soit 5 % de la population générale, rapporte Sphère Santé. Les femmes y sont plus sujettes. Selon une étude norvégienne, elles seraient 12 % à en souffrir entre 20 et 29 ans, 25 % entre 60 et 69 ans et 32 % après 80 ans.
Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?
L’incontinence urinaire se manifeste par une perte involontaire d’urine par l’urètre (conduit menant l’urine de la vessie à l’orifice urinaire). On parle communément de fuites urinaires. Ce phénomène peut se produire de jour comme de nuit. Il est relativement fréquent et les risques ont tendance à augmenter avec l’âge.
Cette affection peut se présenter sous deux formes. On distingue :
- L’incontinence urinaire d’effort – la plus fréquente –, due à un relâchement du système musculo-ligamentaire chargé d’assurer la fermeture du canal urétral (l’urine n’est plus retenue correctement, même lorsque la personne ne ressent pas le besoin d’uriner) ;
- L’incontinence urinaire par impériosité, survenant en cas d’hyperactivité de la vessie (envie brutale et soudaine d’uriner, aboutissant à une miction incontrôlée).
Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire ?
Les troubles de la continence peuvent avoir des origines diverses.
En cas d’incontinence urinaire d’effort
Les fuites urinaires occasionnées par l’effort sont le plus souvent observées à la suite :
- D’une intervention chirurgicale du petit bassin ou de l’abdomen ;
- D’une prostatectomie, en cas d’adénome (tumeur bénigne) ou de cancer de la prostate ;
- D’un accouchement (grossesse multiple, déchirure du périnée, assistance par forceps ou ventouse…) ;
- D’un prolapsus génital – ou descente d’organes –, favorisé notamment par les accouchements nombreux et la ménopause.
En cas d’incontinence urinaire par impériosité
Les fuites urinaires en lien avec une hyperactivité vésicale peuvent notamment faire suite à :
- Une sténose urétrale (rétrécissement de l’urètre) ;
- Une cystite aigüe ;
- Une pyélonéphrite aigüe (infection du rein et de son uretère) ;
- Une augmentation prostatique (causée par un cancer ou un adénome) ;
- Un cancer de la vessie ;
- Une maladie neurologique, telle que la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques ;
- Une maladie neurodégénérative, comme la maladie d’Alzheimer.
Comment traiter l’incontinence urinaire ?
Comme le souligne Vidal, le traitement dépend du type d’incontinence, mais aussi de sa cause.
En cas d’incontinence urinaire d’effort, le médecin peut mettre en place des techniques de rééducation périnéale et pelvienne. Si les fuites urinaires sont liées à la ménopause, d’autres traitements peuvent être suggérés pour favoriser la rétention d’urine :
- Œstrogènes en application locale ;
- Pose de bandelettes sous-urétrales ;
- Injection d’acide hyaluronique dans la paroi de l’urètre.
En cas d’incontinence par impériosité, il peut vous être proposé une thérapie comportementale et/ou des médicaments anticholinergiques afin de réduire la sensibilité de la vessie.
Quels sont les facteurs favorisant l’incontinence urinaire ?
La consommation excessive d’excitants (tabac, café, alcool, thé…), la constipation chronique, le surpoids, l’obésité ou encore la toux chronique sont autant de facteurs qui augmentent le risque d’incontinence. Certains médicaments, en particulier les diurétiques, les antidépresseurs et les relaxants musculaires, peuvent également aggraver le problème.
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