9 choses à savoir sur l’homéopathie
Médecine douce dont les fondements ont été édictés au 18e siècle, l’homéopathie s’appuie sur un grand principe : soigner la maladie en administrant des doses infinitésimales de substances qui, à plus forte dose sur des personnes saines, provoqueraient des symptômes similaires à ceux de la maladie. Réservée aux professionnels de santé, la pratique de l’homéopathie est utilisée pour soulager de nombreux troubles (allergies, rhumes, douleurs…). Elle présente l’avantage de n’avoir aucun effet secondaire : totalement inoffensive, l’homéopathie peut être utilisée par tous, sans aucune crainte.
1 – Une pratique créée il y a 200 ans
L’homéopathie telle que nous la connaissons actuellement a été fondée au 18e siècle par Samuel Hahnemann, un médecin allemand. Lui-même s’est appuyé sur une pratique qui existait depuis l’Antiquité : 300 ans avant J.-C., le médecin grec Hippocrate décrivait déjà les grandes lignes de cette technique thérapeutique. Comme l’explique l’Institut national homéopathique français, Hahnemann a écrit son premier traité sur l’homéopathie en 1796, après avoir mené de nombreuses expériences afin de valider et mieux comprendre le principal pilier de l’homéopathie : la loi de similitude.
2 – Une technique qui « soigne le mal par le mal »
Le principe fondamental de l’homéopathie, c’est le principe de similitude. Santé Magazine précise que le terme « homéopathie » est issu du grec « homoios » qui signifie « similaire » et « pathos » qui signifie « maladie ». L’idée est que si une substance peut provoquer certains symptômes sur une personne saine, alors cette même substance peut soigner ces mêmes symptômes sur une personne malade lorsqu’elle est administrée en quantité infime. L’homéopathie est l’inverse de l’allopathie, qui consiste à soigner par les contraires.
3 – Une technique qui s’intéresse plus à l’individu qu’à la maladie
C’est le principe d’individualisation : chaque personne est unique et chaque organisme lutte contre ses problèmes de santé d’une façon qui lui est propre. L’homéopathe va donc prescrire un traitement personnalisé, qui pourra être très différent selon les patients, même lorsqu’ils sont touchés par la même maladie et présentent des symptômes similaires.
4 – Des substances diluées au maximum
Le principe de la dilution infinitésimale est le troisième pilier de l’homéopathie. La substance d’origine est diluée plusieurs fois, jusqu’à obtention du dosage souhaité. Entre chaque dilution, elle est agitée vigoureusement : c’est la « dynamisation », qui permettrait d’activer les principes actifs. Aussi appelée « teinture mère », la substance de base va être diluée au dixième (DH) ou dans la plupart des cas au centième (CH). Plus le chiffre indiqué avant le DH ou le CH est élevé, plus la substance est diluée. En effet, 1 CH signifie que la substance a été diluée une fois dans 100 fois son volume de solvant (eau et/ou alcool). 2 CH signifie que la substance diluée une fois a été à nouveau diluée une seconde fois, et ainsi de suite. Le « K » fait référence à une autre méthode de dilution, la méthode korsakovienne, différente de la méthode hahnemanienne, mais dont les résultats sont similaires.
5 – Une technique reconnue et encadrée
L’homéopathie est reconnue en France depuis 1965. En France, seuls les professionnels de santé sont habilités à prescrire des médicaments homéopathiques. En général, les formations en homéopathie s’adressent aux professionnels de santé ou du paramédical (pharmaciens, médecins, sages-femmes, infirmières, ostéopathes, vétérinaires…).
6 – L’homéopathie pour soigner les dysfonctionnements de l’organisme
Passeportsante.net présente la liste des nombreuses indications de l’homéopathie. L’homéopathie peut s’avérer très efficace en thérapeutique contre de nombreux troubles liés à un dysfonctionnement de l’organisme. Ainsi, elle aide à diminuer les symptômes dus à des allergies et à des pathologies comme l’asthme et l’eczéma. Elle peut agir sur les problèmes hormonaux, tels que le syndrome prémenstruel ou des règles douloureuses. L’homéopathie peut également être utilisée en remède aux rhumes et sinusites. Enfin, elle pourra aider les personnes souffrant de fragilités psychologiques passagères.
7 – L’homéopathie pour soulager
L’homéopathie ne peut en aucun cas guérir des maladies graves comme le cancer ou le VIH. En revanche, elle aide à mieux supporter les douleurs et autres effets secondaires (nausées, vomissements…) liés à des traitements lourds (chimiothérapie, traitement contre le VIH…). Étant donné qu’elle ne provoque pas d’effet secondaire, elle peut être utilisée sans crainte, quels que soient la pathologie et l’état de fragilité du patient.
8 – L’homéopathie en prévention
L’homéopathie peut être une alliée efficace pour prévenir certains troubles. Elle est souvent utilisée en particulier pour renforcer ses défenses immunitaires et se prémunir contre les virus de l’hiver. Elle peut aussi par exemple être bénéfique pour les sportifs avant une compétition : un traitement homéopathique pourra les aider non seulement à être au mieux de leur forme, mais également à combattre le stress. L’un de ses grands avantages pour les sportifs est qu’elle ne présente aucun risque d’être confondue avec un produit dopant.
9 – Aucune contre-indication à l’homéopathie
Les substances utilisées sont tellement diluées qu’elles sont totalement inoffensives pour l’organisme. Il n’existe aucun effet indésirable et donc aucune contre-indication à l’homéopathie. Les enfants les plus jeunes et les femmes enceintes peuvent prendre de l’homéopathie sans risque.
Pour aller plus loin...
Quelle prise en charge de l’homéopathie ? La Sécurité sociale prend en charge les consultations chez un médecin homéopathe au même titre qu’un médecin généraliste. En revanche, depuis janvier 2021 les traitements homéopathiques ne sont plus considérés comme des médicaments et ne bénéficient d’aucun remboursement de la part de l’Assurance Maladie. Néanmoins, certaines complémentaires santé proposent des contrats incluant le remboursement partiel ou total des médicaments homéopathiques. Ils seront inclus sous une option « médicaments non remboursés » ou « médecine naturelle ».
Comment trouver un médecin homéopathe ? Vous pouvez vous référer à l’annuaire ameli : vous y trouverez une liste complète des médecins pratiquant l’homéopathie les plus proches de chez vous. En plus de leur adresse et numéro de téléphone, le site précise à quel secteur appartiennent les professionnels référencés (conventionné secteur 1 ou conventionné secteur 2 avec ou sans OPTAM) : une information qui vous sera utile pour savoir si vous devez vous attendre à des dépassements d’honoraires.
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