Combien de vaccins sont obligatoires en France ?
En France métropolitaine, un seul vaccin est obligatoire pour les personnes nées avant 2018 : le DTP (diphtérie, tétanos et poliomyélite). Pour les naissances datées de 2018 et après, le nombre de vaccins obligatoires passe à 7, rappelle l’administration française. Les habitants de Guyane française doivent en outre se faire vacciner contre la fièvre jaune.
Vaccination obligatoire : qui est concerné ?
Les vaccins nous concernent tous, dès notre plus jeune âge. Il peut toutefois exister des contre-indications à la vaccination. Elles sont la plupart du temps provisoires (le vaccin est alors reporté). Ce cas peut par exemple se présenter en cas de grossesse ou de maladie aiguë, accompagnée de fièvre. Il arrive que les contre-indications soient absolues. Parmi les plus fréquentes, on relève :
- L’allergie grave connue à l’un des composants du vaccin ;
- La réaction allergique grave – comme un choc anaphylactique, un œdème de Quincke ou une urticaire généralisée – à la suite d’une précédente injection du vaccin ;
- Pour certains vaccins, l’existence d’une maladie auto-immune ou encore un déficit immunitaire (dû au VIH ou à un traitement immunosuppresseur pour prévenir le rejet de greffe, par exemple).
Contre quelles maladies les vaccins obligatoires nous immunisent-ils ?
Les vaccins aujourd’hui imposés par le Gouvernement français visent à prévenir 11 maladies et affections, ou 12, en comptant la Guyane. Certains d’entre eux sont combinés, c’est-à-dire qu’une injection permet d’immuniser contre plusieurs pathologies. On dénombre ainsi 8 vaccins obligatoires différents au total.
Vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP)
Il s’agit de trois maladies infectieuses potentiellement mortelles. La diphtérie est une sorte d’angine pouvant se compliquer d’une atteinte cardiaque ou neurologique, le tétanos atteint les muscles, tandis que la poliomyélite touche la moelle épinière. La diphtérie et la poliomyélite sont contagieuses.
Vaccin contre la coqueluche (ca)
La coqueluche est une maladie infectieuse contagieuse qui se caractérise par de violentes quintes de toux. Chez les bébés, les personnes âgées et les femmes enceintes, elle peut être très grave.
Vaccin contre les infections invasives à Haemophilus influenzae de type b (Hib)
La bactérie Haemophilus influenzae de type b peut provoquer des infections locales (épiglottite – infection du larynx –, otite…), voire une septicémie (infection du sang) ou une méningite (infection des enveloppes du cerveau). Elle peut laisser de graves séquelles et même entraîner la mort.
Vaccin contre l’hépatite B (VHB)
L’hépatite B est une infection du foie causée par la bactérie du même nom. Dans 5 % des cas, elle devient chronique et peut mener, à terme, à une cirrhose ou un cancer.
Vaccin contre les infections invasives à pneumocoque (PnC)
Le pneumocoque est une bactérie pouvant entraîner diverses infections plus ou moins graves (otites, pneumonies, méningites…).
Vaccin contre le méningocoque de sérogroupe C (MnC)
Le méningocoque est une bactérie qui peut provoquer une épidémie de méningites.
Vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR)
La rougeole et la rubéole sont des maladies infectieuses, les oreillons une maladie virale. Elles touchent essentiellement les enfants.
Vaccin contre la fièvre jaune (FJ)
La fièvre jaune est une maladie virale potentiellement grave, transmise par certains moustiques. Comme l’indique le préfet de la région Guyane, les voyageurs se rendant en Guyane sont tenus de présenter une preuve de vaccination.
Quid du calendrier vaccinal ?
Le calendrier vaccinal, ou calendrier de vaccination, est établi par les autorités sanitaires et mis à jour chaque année. Il définit la fréquence d’injection. Reportez-vous au calendrier ci-dessous pour vérifier si vous et vos enfants êtes à jour dans vos vaccins obligatoires.
DTP
- 1ère injection dès la naissance
- Rappels à 25, 45 et 65 ans, puis tous les 10 ans
Coqueluche
- 1ère injection à 2 mois
- Doses suivantes/rappels à 4 mois, 11 mois, 6 ans, puis entre 11 et 13 ans
Méningite
- 1ère injection à 2 mois
- Doses suivantes à 4 mois et 11 mois
Hépatite B
- 1ère injection à 2 mois
- Doses suivantes à 3 mois et 9 mois
Pneumocoque
- 1ère injection à 2 mois
- Doses suivantes à 4 mois et 11 mois
Méningocoque
- 1ère injection à 5 mois
- Dose suivante à 12 mois
ROR
- 1ère injection à 12 mois
- Seconde dose entre 16 et 18 mois
Fièvre jaune
- Pour les résidents de Guyane : une injection entre 9 et 24 mois + un rappel 10 ans après la primovaccination pour les personnes immunodéprimées, et pour tous en cas de circulation active du virus
- Pour les voyageurs : une injection au plus tard 10 jours avant le départ
À noter qu’à défaut de vaccination durant la première année de vie, un rattrapage est possible pour l’hépatite B (jusqu’à 15 ans inclus) et le méningocoque (jusqu’à 24 ans inclus).
Les vaccins recommandés
En plus des vaccins obligatoires, les autorités sanitaires recommandent de se faire vacciner contre la tuberculose (BCG – dès la naissance et jusqu’à 15 ans), la varicelle (dès 12 ans si non contractée, car il n’y a dans ce cas pas d’immunisation naturelle), le zona (entre 65 et 74 ans), la grippe saisonnière (femmes enceintes, 65 ans et plus, et autres personnes à risque y compris les nourrissons dès 6 mois), ainsi que contre les papillomavirus humains (entre 11 et 14 ans, avec rattrapage possible jusqu’à 19 ans inclus).
Rappel de vaccination : que faire en cas d’oubli ?
L’assiduité reste le meilleur moyen de se prémunir contre certaines maladies. Toutefois, un retard dans le calendrier vaccinal n’implique pas de refaire la ou les premières injections. Le médecin reprend dans ce cas le calendrier là où il a été interrompu et complète la vaccination en adaptant le nombre d’injections nécessaires, suivant l’âge.
Quelle prise en charge pour les vaccins ?
À l’exception du vaccin contre la fièvre jaune, tous les vaccins obligatoires sont pris en charge sur prescription médicale par l’Assurance Maladie, à hauteur de 65 %. Il en va de même pour la plupart des vaccins recommandés. L’injection du vaccin est quant à elle remboursée à 70 % si l’acte est réalisé par un médecin ou une sage-femme, et à 60 % s’il est réalisé par un(e) infirmier-ère. Votre assurance santé peut prendre en charge la différence.
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