Combien de Français sont victimes d’un AVC chaque année ?
L’accident vasculaire cérébral (AVC) touche chaque année environ 150 000 personnes en France, selon l’Agence régionale de santé(ARS). Près d’un quart d’entre elles en meurent, tandis que 60 % de celles qui en réchappent gardent des séquelles à vie.
Qu’est-ce que l’accident vasculaire cérébral ?
L’AVC, communément appelé « attaque », correspond à une perte soudaine des fonctions cérébrales. Il peut être provoqué :
- Soit par un arrêt de la circulation sanguine, par obstruction d’une artère ou d’un vaisseau : c’est l’AVC ischémique, ou infarctus cérébral (85 % des cas).
- Soit à la suite d’une rupture d’anévrisme (artère qui se rompt) : c’est l’AVC hémorragique (15 % des cas).
Dans le cas de l’AVC ischémique, l’artère peut être obstruée par une plaque de cholestérol (thrombose) ou un caillot de sang (embolie).
L’accident vasculaire cérébral représente la première cause de handicap acquis de l’adulte, la seconde cause de déclin intellectuel et la troisième cause de mortalité dans la population générale (première cause de mortalité chez la femme), après les cancers et les maladies cardio-vasculaires.
AVC : quels sont les facteurs de risques ?
Les femmes de plus de 60 ans et les hommes de plus de 50 ans sont plus exposés au risque d’accident vasculaire cérébral que le reste de la population. Il en va de même pour les personnes ayant des antécédents familiaux d’AVC ou de maladie cardio-vasculaire.
Assurance Maladie rappelle que certaines maladies et habitudes augmentent encore ce risque. C’est tout particulièrement le cas :
- Du diabète ;
- De l’obésité ;
- Du tabagisme ;
- De l’hypertension artérielle ;
- De la fibrillation auriculaire (troubles du rythme cardiaque) ;
- De l’hypercholestérolémie (taux élevé de mauvais cholestérol) ;
- De la sédentarité et du manque d’activité physique ;
- De la consommation immodérée d’alcool, en une fois – binge drinking – et/ou sur la durée (ex. : 50 verres par mois).
Quels sont les signes avant-coureurs de l’AVC ?
L’AVC se manifeste de manière différente selon la localisation de la lésion. Mais il existe un certain nombre de signes fréquents qui doivent immédiatement vous alerter. Relevons :
- La faiblesse musculaire, la perte de sensibilité, l’engourdissement, voire la paralysie d’un ou plusieurs membres du corps ou d’une partie du visage (la bouche, par exemple) – ; le plus souvent, cela se manifeste d’un seul côté ;
- Les troubles de l’équilibre ou de la coordination ;
- Les troubles de la vision (perte de la vue, réduction du champ visuel ou même vue double) ;
- Les difficultés de compréhension et d’élocution ;
- Des céphalées intenses et inhabituelles ;
- Des troubles de la vigilance, pouvant entraîner un coma.
Que vous en soyez sujet ou témoin, n’attendez pas : composez immédiatement le 15.
Quelles sont les conséquences de l’AVC ?
L’accident vasculaire cérébral peut laisser des séquelles plus ou moins importantes suivant la région du cerveau atteinte et les fonctions qu’elle contrôle, mais aussi selon le délai de prise en charge. Plus celui-ci est long, plus les risques de séquelles lourdes augmentent. À la suite d’un AVC, certains auront des problèmes de mémoire, d’autres des difficultés à lire ou à écrire, d’autres encore souffriront de paralysie.
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