Quelles sont les différentes prothèses dentaires existantes ?
Le marché français des prothèses dentaires pesait, en 2017, 1,27 milliard d’euros, selon l’Union nationale patronale des prothésistes dentaires (UNPPD). Un chiffre stable, bien qu’en légère baisse. Les prothèses fixes sont les plus courantes : elles représentent à elles seules plus de la moitié (53 %) des dispositifs prothétiques posés. Viennent ensuite les prothèses amovibles (32 %).
Combien de types de prothèses dentaires répertorie-t-on ?
Les prothèses dentaires se divisent en quatre grandes catégories. On distingue donc les prothèses dentaires fixes, les prothèses dentaires amovibles, mais également les prothèses dentaires sur implant (qui peuvent être fixes ou amovibles) et les prothèses dentaires combinées (composées d’une partie fixe et d’une partie amovible).
Quelles sont les caractéristiques de chaque prothèse dentaire ?
Les prothèses dentaires fixes
Comme leur nom l’indique, les prothèses fixes ne bougent plus une fois en place. Il n’est donc pas possible de les retirer. Il en existe de plusieurs types, à savoir :
- La couronne ;
- L’inlay-core ;
- L’onlay-core ;
- Le bridge.
La couronne
La couronne dentaire se superpose à la partie de dent restante et vient remplacer sa partie visible. Ce dispositif prothétique est applicable lorsqu’une dent seulement est abîmée. Le prothésiste dentaire peut, selon les cas, décider de fixer la couronne par collage ou par scellement, à l’aide d’un ciment adhésif. Dans la majorité des cas, la dent doit être dévitalisée afin d’éviter toute inflammation a posteriori.
L’inlay-core
En présence d’une dent trop abîmée, ne laissant apparaître qu’un infime fragment, la pose d’une couronne peut se révéler impossible. Celle-ci doit alors être consolidée par un inlay-core. La dent doit systématiquement être dévitalisée au préalable. En effet, il est nécessaire de poser un tenon qui viendra s’ancrer dans la racine (et donc, à proximité des nerfs). Ce dernier servira à fixer le moignon, qui viendra remplacer la partie de dent nécessaire au scellement de la couronne. Il est ainsi utilisé comme point d’appui.
L’onlay-core
Moins invasif que l’inlay-core, l’onlay-core consiste à restaurer une partie de dent visible manquante par simple scellement ou collage. La dévitalisation n’est pas nécessaire.
Le bridge
Le bridge est quant à lui indiqué lorsqu’une ou plusieurs dents viennent à manquer. Il prend appui sur les dents saines adjacentes (ou dents piliers) de façon à former un pont, et ainsi, combler le ou les espaces vides. Le bridge dentaire peut être composé de couronnes ou d’onlays-core. Il est préconisé après une extraction, en cas de dent cassée avec fracture de la racine ou d’atteinte carieuse profonde touchant la racine.
Les prothèses dentaires amovibles
A contrario, les prothèses amovibles ne sont pas fixées définitivement. Elles peuvent de la sorte être ôtées à tout moment, en particulier pour l’entretien quotidien. Là encore, on en distingue de différentes sortes. Une prothèse amovible peut être :
- Soit partielle ;
- Soit totale.
La prothèse dentaire partielle
Cette prothèse peut venir remplacer une à treize dents maximum, et donc ne couvrir qu’une partie de la mâchoire inférieure ou supérieure. Elle vient s’appuyer sur la gencive ainsi qu’au niveau des dents saines adjacentes, à l’aide de crochets.
La prothèse dentaire totale
Plus connue sous le nom de « dentier », la prothèse dentaire totale remplace toutes les dents de la mâchoire inférieure ou supérieure. Elle s’appuie alors exclusivement sur la gencive, ce qui la rend moins stable que la prothèse dentaire partielle.
Les prothèses dentaires sur implant
Cette prothèse est la plus invasive de toutes. Elle est préconisée lorsqu’une dent doit être extraite complètement, suite notamment à une carie très avancée ou en raison de la présence d’un kyste. L’implant dentaire s’apparente à une vis. Il est inséré dans l’os alvéolaire – c’est-à-dire l’os servant à supporter la dent – et fait office de racine artificielle. Il convient ici de distinguer la prothèse fixe sur implant de la prothèse amovible sur implant.
La prothèse fixe sur implant
Ce type de prothèse dit fixe est directement collé ou scellé sur l’implant. Cela suppose un nettoyage minutieux au quotidien avec du fil dentaire spécial.
La prothèse amovible sur implant
Au contraire, la prothèse amovible sur implant peut être retirée après sa mise en place grâce à un système d’attache, le plus souvent présenté sous forme de bouton-pression. Les résidus de nourriture peuvent, de fait, être éliminés plus facilement qu’avec une prothèse fixe sur implant.
Les prothèses dentaires combinées
Enfin, les prothèses dentaires combinées, ou mixtes, sont formées d’une partie amovible et d’une partie fixe. Cette dernière constitue l’élément d’ancrage. Elle est fixée aux dents restantes par le biais d’une barre, de crochets ou encore de boutons. La partie amovible, elle, vient remplacer les dents manquantes.
À partir de quel âge peut-on se faire poser une prothèse dentaire ?
Comme le précise Doctissimo, la pose d’une prothèse dentaire n’est envisagée qu’à partir du moment où la croissance osseuse est terminée, soit vers l’âge de 18 ans. Dans certains cas particuliers, comme l’agénésie dentaire, le prothésiste pose une couronne provisoire le temps que la croissance osseuse arrive à ton terme. Ensuite seulement, la pose définitive peut être envisagée.
Pour aller plus loin...
Quelques chiffres-clés. Sur les 11 millions de prothèses dentaires posées chaque année en France, la grande majorité (90 %) est conçue directement sur le territoire, tandis que 10 % d’entre elles proviennent de l’étranger. Comme le souligne l’UNPPD, l’importation permet certes de réduire les coûts, mais pose un problème en termes de qualité et de traçabilité.
La prothèse dentaire combinée, alternative à l’implant. Cette prothèse peut venir en remplacement de l’implant, soit pour les patients chez qui l’implantation est rendue impossible (par exemple, en raison d’une maladie osseuse comme l’ostéoporose ou de la prise de certains médicaments, tels les immunosuppresseurs), soit pour ceux ne pouvant prendre en charge les éventuels dépassements d’honoraires non pris en charge par leur assurance santé.
Qu’est-ce que l’agénésie dentaire ? Cette anomalie d’origine génétique se caractérise par l’absence de germe dentaire, c’est-à-dire qu’une fois la dent de lait tombée, la dent définitive ne poussera pas. Cela peut entraîner des gênes fonctionnelles (difficultés de mastication ou d’élocution), mais aussi esthétiques.
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