Combien de Français sont infectés par le VIH ?
En France, le nombre de personnes infectées par le VIH est estimé à 173 000, selon CNews. En dépit de nombreuses campagnes de prévention et de dépistage, elles seraient 24 000 à l’ignorer et 43 000 à l’apprendre à un stade avancé.
Qu’est-ce que le VIH ?
Le VIH, ou virus d’immunodéficience humaine, est une espèce de rétrovirus, c’est-à-dire un virus dont le génome est constitué d’ARN. Comme l’explique l’Assurance Santé, ce rétrovirus se multiplie dans certaines cellules du système immunitaire – les lymphocytes CD4, ou lymphocytes T4 – et les détruit progressivement.
Ce virus se transmet par les liquides corporels :
- Les sécrétions vaginales et le lait maternel chez la femme ;
- Le sperme et le liquide séminal chez l’homme ;
- Le sang.
Une personne infectée par le VIH est dite séropositive.
VIH : quels symptômes, quelle évolution ?
L’immunité d’une personne atteinte par le VIH diminue petit à petit. Dans un tiers des cas, la contamination entraîne, au bout de deux à trois semaines, des symptômes similaires à ceux de la grippe (fièvre, frissons, courbatures, fatigue…). On parle de primo-infection. Ces symptômes disparaissent au bout de quelques jours. Lorsqu’ils ne sont pas trop sévères, ils n’amènent pas forcément à consulter.
S’ensuit une période dite asymptomatique d’une dizaine d’années – plus ou moins, selon les personnes –, au cours de laquelle la personne infectée ne ressent aucun symptôme (ou, parfois, un simple gonflement des ganglions). Elle n’en reste pas moins capable de contaminer autrui. Passée cette période, le patient commence à présenter des signes d’immunodéficience :
- Mycoses buccales ou génitales ;
- Diarrhées ;
- Fièvre modérée ;
- Sueurs nocturnes ;
- Zona ;
- Perte de poids ;
- Etc.
Ces signes vont et viennent, mais récidivent de manière toujours plus rapprochée.
VIH et Sida : quelle différence ?
La confusion entre ces deux termes ou leur utilisation de manière aléatoire n’est pas rare. Le VIH est en fait le virus qui cause le Sida ou syndrome d’immunodéficience acquise, stade le plus avancé de l’infection.
Les défenses immunitaires sont très affaiblies et le patient peut développer différentes maladies ou pathologies dites opportunistes, telles que pneumonie, toxoplasmose, tuberculose, lymphome ou accident vasculaire cérébral (AVC).
Toutes les personnes porteuses du VIH ne développent heureusement pas le Sida. D’autant que les traitements actuels – association de médicaments antirétroviraux – permettent de mieux contrôler l’infection, à la fois en :
- Réduisant le plus possible la quantité de VIH dans le sang ;
- Maintenant les lymphocytes CD4 à un taux proche du taux normal (500 mm3, contre 600 à 1 200/mm3 chez une personne non infectée en bonne santé).
D’où l’importance, en cas de prise de risque, de se faire dépister sans attendre.
Où faire un test de dépistage du VIH ?
Différents points d’accueil proposent le dépistage du VIH, notamment :
- Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD) ;
- Les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) ;
- Les centres de protection maternelle et infantile (PMI) ;
- Les associations de lutte contre le sida ;
- Les permanences d’accès aux soins de santé (PASS) ;
- Les laboratoires d’analyses médicales (avec ou sans ordonnance).
Il existe aussi un autotest, en vente libre en pharmacie.
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