Moules en silicone : des risques avérés pour la santé
L’UFC-Que Choisir a récemment alerté sur la dangerosité des moules en silicone utilisés pour la pâtisserie. Nombre d’entre eux relâchent, en effet, des substances toxiques à de hauts niveaux lors de la cuisson.
Moules en silicone : des substances préoccupantes
Les moules en silicone rencontrent un grand succès dans nos cuisines, et ce, depuis plusieurs années. Et pour cause ! Antiadhésifs, faciles à nettoyer, légers, incassables… ils cumulent les avantages. Mais voilà qu’une récente étude, menée par l’UFC-Que Choisir et relayée par Passeport Santé, vient tout remettre en cause.
Selon l’association de défense des consommateurs, ces ustensiles contiendraient des substances préoccupantes, ayant tendance à migrer vers les aliments durant la cuisson. Les niveaux de substances émis sont parfois tels qu’ils dépassent la limite fixée par la réglementation française. Pour en arriver à ces conclusions, l’UFC a effectué une série de tests sur plusieurs références de moules en silicone.
80 % des moules testés considérés comme (très) dangereux
Le constat est sans appel : sur 29 moules en silicone contrôlés, 23 ont été jugés peu sûrs. Ces derniers laissaient s’échapper des substances en quantité élevée.
Pour certaines références, notamment Carrefour Home 18 mini muffins et Aliexpress 6 donuts x 2, les substances relâchées sont jugées particulièrement dangereuses pour la santé. Elles sont susceptibles de provoquer des cancers, des mutations génétiques ou encore des dommages au niveau des fonctions reproductrices.
Les 6 mini moules de chez Tupperware émettaient, quant à eux, 15 fois plus de substances à la troisième cuisson qu’à la première. Alors que, normalement, leur quantité aurait dû, au contraire, baisser au fil des cuissons.
Quelques références de moules en silicone jugées saines
C’est la bonne nouvelle. Pour l’UFC-Que Choisir, certaines références, comme les moules Tefal kit 8 animaux 3D Proflex et Ikea Tartbak diamant, sont quasi inertes au contact des aliments. Reste que, selon l’association française, il est urgent de revoir la réglementation à ce sujet. Actuellement, un niveau maximal d’émissions est bien imposé, mais toutes substances confondues.
L’UFC préconise de déterminer un seuil plus bas pour chacune des substances nocives identifiées. En attendant, elle annonce saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) afin qu’elle effectue des contrôles renforcés sur le matériel de cuisine en silicone.
Pour aller plus loin...
Bien choisir son moule en silicone. On distingue d’une part les moules en silicone platinium, et d’autre part les moules en silicone peroxydés. Les premiers sont très résistants et peuvent supporter des chaleurs très élevées. Les seconds, de qualité moindre, sont plus instables face aux hautes températures. Ils contaminent alors beaucoup plus facilement les aliments lors de la cuisson. Pour reconnaître un moule en silicone platinium, observez la température indiquée sur l’emballage : une température de 260 ou 280°C est gage de qualité.
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