5 choses à savoir sur l'hydrocution
L’hydrocution survient lorsqu’il existe une importante différence entre la température corporelle et celle de l’eau de baignade. Une longue exposition au soleil ou la consommation d’alcool sont des facteurs aggravants.
1. L’hydrocution fait suite à un choc thermique
L’hydrocution est définie par Futura Sciences comme une syncope ou un malaise vagal dus à une immersion dans l’eau. Ce phénomène survient à la suite d’un brusque changement de température : celle du corps est trop élevée par rapport à celle de l’eau. Le corps subit alors un choc thermique.
2. Elle entraîne un mécanisme de vasoconstriction
Pour bien comprendre, lorsqu’il fait chaud, les vaisseaux sanguins situés sous la peau se dilatent afin d’évacuer partiellement la chaleur corporelle. Pour accélérer ce refroidissement, le rythme cardiaque s’accélère.
Mais si le corps est soudainement exposé à la fraîcheur de l’eau, les vaisseaux vont subitement se contracter de façon à préserver la température du corps. Il en résulte une augmentation de la pression artérielle. Le rythme cardiaque ralentit alors, et l’afflux sanguin vers le cerveau diminue à son tour.
3. Certains facteurs en aggravent les risques
Une hydrocution a davantage de probabilités de survenir si le corps est très chaud puisque l’écart de température avec l’eau sera plus important. C’est en particulier le cas si vous vous exposez ou faites une sieste au soleil de manière prolongée, ou encore si vous faites un jogging en milieu de journée, alors qu’il fait encore chaud.
Autre facteur aggravant : la consommation d’alcool. En effet, l’alcool dilate les vaisseaux. On parle donc, à l’inverse, de mécanisme de vasodilatation.
4. Elle entraîne différents symptômes facilement reconnaissables
Les victimes d’hydrocution commencent par ressentir des symptômes comme des crampes, des frissons, des démangeaisons et une fatigue intense. Des maux de tête et des troubles visuels/auditifs peuvent également survenir. Ce malaise général est rapidement suivi d’une perte de connaissance, voire d’une crise cardiaque. Aussi, si la personne se baigne seule lorsque ces symptômes apparaissent, elle risque la noyade.
5. Quelques réflexes simples permettent de l’éviter
Nous l’avons vu, il faut impérativement éviter les changements brutaux de température. Ainsi :
- Pensez bien à mouiller les régions du corps comportant le plus de récepteurs thermiques (tête, nuque, visage, dos) afin de l’habituer à la fraîcheur de l’eau ;
- Entrez progressivement dans l’eau, surtout après une longue exposition au soleil ;
- Ne jetez jamais quelqu’un à l’eau ;
- Pour les sports nautiques comme le surf ou la planche à voile, par exemple, portez une combinaison, même s’il fait très chaud.
Pour aller plus loin...
Se baigner après manger, une si mauvaise idée ? Selon une croyance populaire, se baigner après le repas augmenterait les risques de noyade. Il faudrait attendre 3 heures avant de piquer une tête, sans quoi des crampes musculaires pourraient apparaître. Mais selon les médecins, rapporte Futura Sciences, cette théorie est fausse. Durant la digestion, le sang afflue vers l’abdomen, mais l’irrigation des autres parties du corps reste suffisante pour alimenter les muscles en oxygène. Les médecins sont formels : manger avant une baignade n’augmente pas non plus les risques d’hydrocution.
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