Combien de Français ont des problèmes de cholestérol ?
D’après une étude de Santé Publique France, un Français sur cinq a des problèmes de cholestérol, soit 20 % de la population. L’hypercholestérolémie peut avoir des effets délétères. Un régime alimentaire adapté suffit le plus souvent à maîtriser son taux de mauvais cholestérol.
Qu’est-ce que le cholestérol ?
Le cholestérol est l’une des substances grasses présentes naturellement dans le corps. Il est également apporté par l’alimentation. Votre cholestérol se compose essentiellement :
- Du LDL-cholestérol ;
- Du HDL-cholestérol.
Le LDL-cholestérol est plus connu sous le nom de « mauvais cholestérol ». Et pour cause ! Lorsqu’il est présent en excès dans l’organisme, il s’accumule sous forme de plaques dans les parois des artères. Cela peut entraver la bonne circulation du sang. Le HDL-cholestérol, appelé « bon cholestérol », joue un rôle important à ce niveau. Les lipoprotéines qu’il renferme amassent une partie du mauvais cholestérol (les mauvaises graisses, donc) concentré dans les vaisseaux sanguins (artères, veines…) et le transportent jusqu’au foie, où il est détruit.
Excès de cholestérol : quels sont les risques ?
L’excès de cholestérol, ou hypercholestérolémie, n’est pas une maladie en soi. Par contre, les personnes ayant des problèmes de cholestérol présentent un risque majeur de développer des maladies cardio-vasculaires, c’est-à-dire des maladies affectant le cœur et les vaisseaux sanguins.
Parmi les complications possibles :
- Les maladies coronariennes, comme l’angine de poitrine ou l’infarctus du myocarde (communément appelé crise cardiaque) ;
- Les maladies vasculaires cérébrales, notamment l’AVC (accident vasculaire cérébral) ;
- L’hypertension artérielle (tension anormalement élevée, du fait de la pression dans les artères), qui peut favoriser l’apparition de ces maladies.
L’infarctus du myocarde et l’AVC résultent de l’obstruction d’un vaisseau sanguin. Les organes (cœur ou cerveau) ne sont alors plus alimentés en sang, et donc en oxygène. Les conséquences peuvent être très graves, voire fatales.
Comment savoir si j’ai un excès de cholestérol ou si je suis «à risque» ?
En dehors d'importantes complications, l’hypercholestérolémie est asymptomatique. Le diagnostic se pose souvent de manière fortuite, à l’occasion d’un bilan sanguin. Pour le dépistage du cholestérol, on parle spécifiquement de bilan lipidique.
De manière générale, le site Ameli conseille de réaliser ce bilan cholestérol dès 50 ans si vous êtes un homme, à partir de 60 ans si vous êtes une femme, et à tout âge si vous êtes sous contraceptif (anneau, pilule…). En effet, ce traitement peut augmenter le taux de mauvais cholestérol et diminuer le taux de bon cholestérol.
En l’absence d’anomalie et d’événements particuliers (changement dans le mode de vie, apparition de certaines maladies…), un contrôle tous les 5 ans est généralement suffisant.
Concernant les personnes présentant un ou plusieurs facteurs de risque cardio-vasculaire, ce bilan est prescrit quel que soit l’âge, et le suivi doit être régulier. Parmi ces facteurs de risque qui augmentent la probabilité d’avoir du cholestérol :
- Certaines affections chroniques, comme le diabète, l’insuffisance rénale, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn ;
- Le surpoids ou l’obésité ;
- Le tabagisme ;
- Les antécédents familiaux de maladies cardio-vasculaires précoces (65 ans chez la mère ou une parente du premier degré, 55 ans chez le père ou un parent du premier degré).
Comment lire un bilan lipidique ?
Le taux de LDL-cholestérol maximum admis dépend des facteurs de risque cardio-vasculaire de chacun. Toujours selon le site Ameli, chez une personne n’en ayant aucun, les valeurs suivantes sont considérées comme normales :
- Taux de cholestérol total : < à 2 g/L ;
- Taux de LDL (ou mauvais) cholestérol : < à 1,6 g/L ;
- Taux de HDL (ou bon) cholestérol : > à 0,4 g/L (2).
D’un laboratoire à l’autre, les dosages du cholestérol peuvent sensiblement varier. C’est pourquoi il est préférable de toujours fréquenter le même laboratoire. Vous pourrez ainsi comparer les résultats au plus juste.
À noter également que le taux de remboursement par l’Assurance Maladie (à ne pas confondre avec la base de remboursement) pour les actes biologiques est de 60 %. Si vous bénéficiez du tiers payant, vous n’aurez rien à avancer. Votre assurance santé peut aussi prendre en charge le ticket modérateur.
Comment faire baisser le taux de mauvais cholestérol ?
Le traitement de l’hypercholestérolémie repose avant tout sur la mise en place de mesures hygiéno-diététiques. Cela inclut notamment la reprise du sport, même de manière modérée, ainsi que la limitation des mauvaises graisses (les fameux acides gras saturés), au profit des graisses insaturées (acides gras oméga-3 et 6, particulièrement).
L’emploi d’un traitement hypolipémiant peut toutefois s’imposer si le taux de LDL-cholestérol n’est pas revenu à une valeur normale trois mois après l’instauration de ces mesures. Il existe plusieurs familles de médicaments destinés à abaisser le taux de cholestérol. On distingue :
- Les statines, qui sont aujourd’hui les plus récentes ;
- Les fibrates ;
- L’ézétimibe ;
- Les anti-PCSK9 (biothérapie) ;
- La colestyramine ;
- Les acides gras polyinsaturés oméga-3.
Pour un meilleur contrôle de l’hypercholestérolémie, la prise de deux hypolipidémiants appartenant à des familles différentes peut s’avérer nécessaire. Enfin, lorsqu’un médicament semble être en cause dans la hausse du taux de cholestérol – c’est le cas des contraceptifs, mais aussi des traitements contre l’acné, des bêtabloquants ou encore des corticoïdes –, le médecin proposera au patient un traitement de substitution, le cas échéant.
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