Comment est calculé le prix d’une assurance complémentaire santé ?
Le tarif des contrats de complémentaire santé dépend de quatre principaux paramètres. L'assureur va tout d'abord déterminer le montant de la cotisation en fonction du profil de l'assuré et de son niveau de risque. La qualité de la couverture proposée par le contrat, ses frais de gestion et la fiscalité applicable jouent également un rôle pour déterminer le tarif final.
Le degré de risque lié au profil de l’assuré
Le montant de la prime d’assurance payée par l’adhérent d’un contrat d’assurance santé tous les mois est, d’abord, déterminé par les spécificités de son profil. L’assureur, en effet, doit s’attacher à bien évaluer le niveau de risque – c’est-à-dire la probabilité que l’assuré développe une pathologie et consomme des soins de santé.
Plus le risque de sinistre est élevé, plus l’assureur aura tendance à augmenter la cotisation mensuelle en conséquence. Plusieurs critères importants sont notamment pris en compte, dont :
- L’âge de l’assuré : plus il est âgé, plus il paiera cher pour un niveau de couverture équivalent dans la mesure où la probabilité d’un problème de santé augmente ;
- La situation professionnelle de l’assuré : des métiers à risques ou pénibles, qui mettent les corps à rude épreuve, peuvent conduire l’assureur à revoir à la hausse la cotisation ;
- La zone géographique de résidence de l’assuré : les résidents de zone urbaine ont accès à une offre de santé plus abondante et ont également tendance à consulter davantage, ce qui implique que l’assureur va prévoir une surprime pour en tenir compte, notamment dans les villes réputées pour les dépassements d’honoraires (Paris, Marseille...) ;
- Le genre de l’assuré : les femmes étant davantage consommatrices de soins – notamment en raison de la maternité – elles paient aussi un peu plus cher.
Le niveau de couverture du contrat
La plupart des contrats d’assurance santé complémentaire peuvent être comparés en examinant quatre grands postes de dépenses :
- Les soins d’hospitalisation ;
- Les soins dentaires ;
- Les soins médicaux ;
- Les soins d’optique.
Le niveau des prestations proposées peut être exprimé soit en pourcentage du remboursement de base de la Sécurité sociale (par exemple 200 % si la mutuelle* santé rembourse un montant deux fois plus élevé que l’Assurance Maladie), soit en montant forfaitaire (par exemple 100 € pour une nouvelle monture de lunettes).
En fonction du niveau de protection souhaité, il est fréquent que l’assureur propose un large panel de formules allant de la plus basique à la plus complète. Plus le contrat est protecteur, plus il vous reviendra cher.
Les frais de gestion et d’acquisition
La qualité de gestion de la mutuelle* ou de l’assurance santé a un impact direct sur le montant de la cotisation. On distingue habituellement :
- Les frais de gestion, qui concernent principalement les dépenses liées au fonctionnement administratif de l’assurance santé (frais de personnel, de locaux…) ;
- Les frais d’acquisition, c’est-à-dire l’effort financier déployé par l’assureur pour acquérir de nouveaux adhérents (marketing, publicité…).
Ces différents frais, qui sont imputés sur le coût de la mutuelle* santé ou de l’assurance santé, ont un poids assez variable d’un contrat à un autre. Depuis une enquête réalisée par le quotidien Le Monde, il est établi que leur moyenne est comprise entre 15 et 25 % du montant total de la cotisation. Dans les cas les plus extrêmes, la proportion peut même atteindre plus de 30 %.
Comme le rappelle le site Service-Public.fr, les organismes de complémentaire santé ont l’obligation de communiquer aux adhérents leurs frais de gestion au moins une fois par an.
La fiscalité applicable aux contrats d’assurance santé
Les compagnies d’assurance et les mutuelles sont redevables de différentes taxes auprès de l’État. En cas d’augmentation de ces dernières, le prix final du contrat est bien souvent revu à la hausse en compensation.
La taxe de solidarité additionnelle (TSA) est le principal prélèvement obligatoire qui s’applique en matière de complémentaire santé. Selon l'Urssaf, elle s’élève actuellement à un taux :
- de 13,27 % concernant les contrats dits « responsables », respectant un panier de soins fixé par un texte réglementaire ;
- de 20,27 % concernant les contrats non responsables, qui remboursent notamment les dépassements d’honoraires de façon trop généreuse et/ou encouragent à la surconsommation de soins.
Dans le contexte de la crise sanitaire, rappelons par ailleurs qu’une contribution exceptionnelle « Covid » s’applique sur l’ensemble des cotisations santé perçues par les organismes assureurs. L'Urssaf précise que son taux s’élève à 2,6 % pour les cotisations en 2020 et à 1,3 % pour celles de 2021.
Pour aller plus loin...
Choisissez soigneusement votre assurance santé seniors. Une enquête récente dévoile que le différentiel de tarif atteint 20 % entre un assuré de 60 ans et un autre âgé de 70 ans. Si vous pensez payer trop cher, regardez la concurrence et faites par exemple un devis chez Direct Assurance pour une assurance santé senior.
La complémentaire santé coûte cher. Le site capital.fr révèle que les Français ont dépensé en moyenne 850 € pour leur assurance complémentaire en 2020. Du fait du contexte économique et sanitaire, ce montant pourrait encore grimper de 4,3 % en 2021.
Résilier sa mutuelle* avant la date anniversaire, c’est désormais possible. Depuis le 1er décembre 2020, d’après service-public.fr, il est possible de résilier une mutuelle* santé individuelle à tout moment dès lors que le contrat a dépassé sa première date d’anniversaire. Le nouvel assureur choisi, le plus souvent, pourra même se charger de l’ensemble des démarches de résiliation à votre place afin de vous faire gagner du temps.
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*Note au lecteur : le terme « mutuelle santé » est souvent utilisé pour désigner un contrat d’assurance complémentaire santé. Il s’agit toutefois d’un abus de langage. En effet, les contrats d’assurance complémentaire santé sont définis par la loi comme l’ensemble des contrats conclus pour le remboursement et l'indemnisation des frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident et distribués soit par des compagnies d’assurance, soit par des institutions de prévoyance relevant du Code de la Sécurité sociale soit par des mutuelles relevant du Code de la mutualité. Aussi le terme « mutuelle » ne devrait être utilisé que pour désigner ces organismes.