Santé mentale : les bienfaits parfois insoupçonnés de la marche
Réduction du stress, prévention de la dépression, maintien des capacités cognitives… La marche – et autres activités physiques d’intensité modérée – aurait de nombreux effets bénéfiques sur la santé mentale, rapporte le magazine Top Santé.
La marche stimule et entretient les fonctions cognitives
Nos fonctions cognitives nous permettent d’interagir avec notre environnement. Elles interviennent dans la perception, la compréhension, la concentration ou encore la mémorisation. Selon plusieurs études, marcher aurait un impact positif sur la cognition aux deux âges opposés de la vie.
Chez les enfants, l’activité physique est particulièrement importante entre 4 et 7 ans, ainsi qu’entre 11 et 13 ans. Car à ces âges, le système nerveux central, impliqué dans les fonctions cognitives, est en pleine maturation. Chez les personnes âgées, pratiquer une activité physique participe à préserver les neurones. Tout comme les activités neurostimulantes, bouger aide donc à stimuler son cerveau et à repousser l’apparition de maladies neurodégénératives, comme Alzheimer.
La marche favorise l’équilibre émotionnel
L’équilibre émotionnel (ou la santé émotionnelle) se définit comme un état de bien-être général. C’est-à-dire qu’il se ressent à tous les niveaux : sur le plan mental, physique et spirituel. Par rapport aux personnes sédentaires, les individus actifs sont plus enclins à atteindre ou à préserver cet équilibre. Et pour cause. L’activité physique est associée à un sentiment de plaisir, pouvant résulter de plusieurs facteurs :
- Satisfaction d’avoir accompli l’activité en elle-même, de progresser ;
- Meilleure estime de soi ;
- Resocialisation ;
- Sécrétion d’endorphines (hormones du plaisir).
La marche diminue le stress et l’anxiété
L’élimination des tensions nerveuses, voilà un autre bienfait physiologique de la marche. Les personnes marchant ne serait-ce que deux à trois par semaine seraient ainsi moins anxieuses. Mieux encore : en maintenant une activité physique régulière, les troubles anxieux peuvent grandement s’atténuer, voire disparaître.
Il en va de même pour le stress. L’explication est toute simple. En bougeant dans la continuité, vous ne laissez pas à votre corps l’occasion de sécréter du nouveau cortisol, la fameuse hormone du stress. Résultat, son niveau se stabilise et tend même à diminuer. Les effets positifs de la marche se font ressentir sur le stress mental comme sur le stress physique.
La marche aide à lutter contre la dépression
Le fait de sécréter moins de cortisol crée aussi un effet antidépresseur. En outre, lorsque nous nous activons, nous produisons davantage de sérotonine et de dopamine. La première a des vertus sédatives, la seconde intervient dans l’éveil et l’entrain (elle sert en quelque sorte de « démarreur »).
Grâce à la marche, il est donc possible de prévenir les états dépressifs, de les traiter et de réduire le risque de rechute. Encore une fois, il faut être assidu : les résultats s’obtiennent au bout de 8 à 12 semaines.
Pour aller plus loin...
Marche thérapeutique : à quelle cadence ? Dans le cadre d’une dépression (à titre préventif ou curatif), il est conseillé de faire au moins 7 000 pas par jour, à raison de 100 à 110 pas par minute. Pour trouver le bon rythme, équipez-vous d’un podomètre.
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