Canicule : pourquoi est-on de mauvaise humeur ?
Les fortes chaleurs impactent notre organisme, mais nous rendent aussi plus irritables. Perturbation de l’équilibre naturel, mauvaise qualité de sommeil… différents facteurs peuvent expliquer ce phénomène.
Chaleur estivale : point trop n’en faut
Le soleil est bon pour le moral. Il libère les endorphines (les fameuses hormones du bonheur) et nous permet aussi de faire le plein de vitamine D, essentielle à la bonne santé des os. Avec le calcium, elle aide à prévenir les maladies comme l’ostéoporose.
Mais un trop-plein de chaleur produit l’effet inverse. Lorsque le soleil tape anormalement fort, nombre d’entre nous sommes d’humeur électrique…
Stress physique et stress psychique
Les températures caniculaires perturbent notre équilibre naturel. Les battements du cœur s’accélèrent, la tension artérielle augmente. Ces manifestations vont tromper l’organisme, lequel va les associer à une situation de stress. En réaction, le corps va sécréter davantage de cortisol.
Seulement, lorsqu’elle est libérée en excès, cette hormone – communément appelée hormone du stress – nous rend irascibles, explique le journal Le Progrès. Le manque d’oxygène, associé à la chaleur extrême, accentue encore ce sentiment d’irritabilité.
À ce stress physique peut s’ajouter un stress psychique en lien, par exemple, avec :
- L’environnement (travail, contraintes quotidiennes, etc.) ;
- Ou des sujets anxiogènes (réchauffement climatique, urgences saturées faisant craindre une prise en charge tardive en cas de coup de chaleur ou autre…).
Ce stress psychique n’arrange rien. Au contraire, cela a tendance à nous faire sortir plus vite de nos gonds.
Nuits difficiles
Les journées suffocantes usent le corps et l’esprit, et les nuits chaudes n’offrent pas de répit, ou très peu. Certains réflexes aident toutefois à mieux dormir. Mais ces mesures de précaution ne suffisent pas toujours à avoir un sommeil pleinement réparateur. Et lorsque l’on ne dort pas bien, automatiquement, l’humeur en pâtit.
Troubles cognitifs et manque d’hydratation
Selon une étude parue dans la revue américaine PLOS Medicine et relayée par Le Progrès, la chaleur excessive influe directement sur capacités cognitives, et donc sur notre efficacité. Troubles de l’attention et de la concentration, lenteur de traitement de l’information, difficultés de mémorisation… autant d’effets pouvant facilement nous mettre de mauvaise humeur.
Une hydratation insuffisante peut aggraver ces troubles et peser, elle aussi, sur nos nerfs. Pour limiter les effets de la chaleur, soyez donc attentif à vos apports en eau. Selon France Live, pendant une canicule, il faut boire au moins 2 litres d’eau par jour. Cette quantité peut être portée à 3 litres, voire plus si vous êtes réellement surexposé à la chaleur (activité professionnelle ou activité physique intense en extérieur, notamment).
Pour aller plus loin...
Déstresser pour mieux supporter la chaleur. Si vous êtes citadin et en avez la possibilité, partez télétravailler à la campagne : l’air y est moins chaud et cela agira favorablement sur votre niveau de stress. Apporter votre contribution à l’environnement, par exemple en rafraîchissant votre logement naturellement, vous aidera aussi à déculpabiliser face au réchauffement climatique.
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