Une aide à l’hébergement pour les futures mamans trop éloignées d’une maternité

30 % de maternités fermées en l’espace d’une vingtaine d’années

Selon une récente étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) citée par Capital, entre 2000 et 2017, pas moins de 221 maternités ont fermé leurs portes. On ne comptait ainsi, à date, plus que 496 infrastructures, contre 717 moins de 20 ans en arrière.

Le nombre de femmes enceintes géographiquement éloignées d’une maternité a ainsi bondi. Environ 60 000 d’entre elles habitent à plus de 45 minutes d’un service hospitalier ou d’un établissement disposant d’une unité pour les accouchements. Pour les futures mamans concernées, cet éloignement n’a rien de rassurant.

Bonne nouvelle : un décret publié au Journal officiel en date du 14 avril 2022 a apporté quelques évolutions bienvenues.

Remboursement sur les hébergements temporaires non médicalisés

Dès lors qu’elles vivent à plus de trois-quarts d’heure de route de la première maternité, les femmes enceintes sont éligibles à ce nouveau dispositif. Elles se verront ainsi rembourser jusqu’à cinq nuits d’hébergement en établissement non médicalisé. À l’approche de l’accouchement, il sera ainsi plus aisé pour ces futures mamans de se rapprocher d’une unité de naissance. Car cette prise en charge compte pour les jours précédant la date prévisionnelle de l’accouchement.

Dans certaines situations particulières, le temps d’hébergement pourra être prolongé. Par exemple :

- En cas de naissance après terme, la future maman verra ses nuitées prises en charge jusqu’à la date effective de l’accouchement (sur nécessité médicale, uniquement) ;

- En cas de grossesse à risque, elle peut bénéficier de 21 nuitées consécutives, ou non, à n’importe quel stade de la grossesse (sur appréciation médicale, uniquement).

Prise en charge des trajets domicile-lieu d’hébergement temporaire

Les femmes enceintes habitant loin d’une maternité auront également la possibilité d’obtenir une prise en charge :

- Sur les trajets liant leur domicile au lieu d’hébergement temporaire ;

- Ou ceux liant leur domicile à l’unité de gynécologie-obstétrique. 

Les trajets seront alors assurés par une société de transport agréée ou un taxi conventionné. L’Assurance Maladie remboursera aussi les trajets effectués dans le cadre du suivi de grossesse au cours des 8e et 9e mois. Enfin, les femmes présentant une grossesse à risque auront, en outre, droit à une prise en charge allant jusqu’à 23 allers-retours (sur appréciation médicale). Les trajets pourront être répartis sur toute la durée de leur grossesse.