Nouveau contrôle technique 2018 : les grands changements
Mise à jour Décembre 2019
Depuis plusieurs semaines, les centres français de contrôle technique connaissent des affluences record. En effet, les règles changent à partir de dimanche 20 mai 2018, avant un renforcement du contrôle anti-pollution des voitures diesel en janvier 2019.
Que faut-il retenir de cette 1ère étape ? Quels sont les changements majeurs ? Nos explications.
Pourquoi de nouvelles règles de contrôle technique ?
Tout part de la volonté de l’Europe de lutter contre l’insécurité routière, tout en protégeant l’environnement. Objectif : réduire de 50 % le nombre de tués sur la route d’ici 2020. Les nouvelles dispositions du contrôle technique français découlent donc de ces directives européennes.
Nouveau : 3 niveaux de contrôle
Aux 2 statuts existants jusqu’alors :
- « favorable », sans contre-visite, même pour des défauts mineurs, à réparer sans contre-visite.
- « défavorable avec défauts majeurs », avec obligation de contre-visite dans un centre de contrôle technique dans les 2 mois, pour faire constater les réparations,
s’ajoute désormais un 3ème niveau
- « défavorable pour défaillances critiques », lorsque la voiture présente un danger immédiat à la fois sur la route et pour l’environnement.
Exemples : plaquettes de freins complètement usées ou mal montées, absence de liquide de frein, siège conducteur non fixé, roues mal fixées, défaillance des feux de stop…
Dans ce cas, l’automobiliste se voit délivrer un contrôle technique valable jusqu’à la fin de la journée, pour pouvoir déposer son véhicule chez son garagiste. Au-delà de ce délai, la voiture ne doit plus circuler sous peine d’une amende de 135 € et d’une immobilisation administrative.
Comme pour le niveau « défavorable avec défauts majeurs », il a 2 mois pour faire réparer les points critiques et présenter sa voiture à la contre-visite.
Plus de défauts potentiels observés…
La création du 3ème niveau critique fait augmenter mathématiquement le nombre de défaillances observées : de 407 défauts, on passe à plus de 600, sur les 133 points de contrôle vérifiés (contre 123 auparavant). Voici leur répartition :
- Défauts mineurs : 139 points de contrôle.
- Défauts majeurs, soumis à contre visite : 342 points, dont par exemple le mauvais état des balais d’essuie-glace, l’absence de liquide lave-glace dans le réservoir, l'usure des disques de freins ou des plaquettes...
- Défaillances critiques : 129 points de contrôle, tels qu’une fuite de liquide de frein sur plusieurs cylindres, des pneus lisses, mais également un impact sur le pare-brise nuisant à la visibilité au volant.
Notre partenaire AUTOSUR met à votre disposition la liste complète des 133 points de contrôle ici.
Pour plus de pédagogie et de prévention…
Pour autant, cette augmentation du nombre de défaillances va faciliter la compréhension du diagnostic… et la liste des réparations ou des correctifs à effectuer !
Par exemple, alors que la précédente version du contrôle technique ne considérait qu’un seul point de contrôle autour de la ceinture de sécurité, la distinction se fera désormais sur 4 points plus précis : ancrage, état, prétensionneur et limiteur d’effort.
Autre exemple : la meilleure évaluation de l’état de la carrosserie peut corriger les effets d’un impact éventuel sur les piétons, cycliste ou motocyclistes. Une pédagogie sans doute intéressante pour des conducteurs déjà convaincus du rôle préventif du contrôle technique.
… et plus d’informations en cas d’achat ou de vente d’une voiture
Les informations plus nombreuses du contrôle technique seront également précieuses pour le vendeur et l’acheteur d’une voiture d’occasion ! Un contrôle technique de moins de 6 mois est en effet exigé lorsque la voiture a plus de 4 ans.
Un temps de passage au contrôle technique plus long
La mise en place de la nouvelle nomenclature va probablement augmenter le temps de contrôle des voitures, et celui d’analyse et de classement des défaillances.
Qui dit temps, dit argent : pour ne pas trop augmenter la facture, pensez à votre avantage client si vous avez souscrit une assurance auto Direct Assurance : 15 % de réduction chez notre partenaire AUTOSUR.
Prochaine étape : un contrôle anti-pollution renforcé des voitures diesels
En janvier 2019, dans le cadre de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte, le contrôle technique va connaître un renforcement pour les voitures gazole. Le contrôle de l’opacité des fumées et des émissions polluantes émises par les diesels sera durci. On peut estimer que 20% des anciens véhicules diesel pourraient être recalés lors de ce contrôle anti-pollution. De quoi réfléchir pour anticiper un changement de véhicule au profit d’une voiture moins polluante.
Quand réaliser le contrôle technique de son véhicule ?
Sur ce point, les règles n’ont pas changé par rapport à l’ancienne version du contrôle technique. Les voitures particulières doivent être contrôlées au plus tard 4 ans après leur première immatriculation. Ce contrôle doit être réalisé dans les 6 mois précédant la fin des 4 ans. Ensuite, le contrôle doit être réalisé tous les 2 ans.
Lorsque vous vendez votre voiture, l’examen est obligatoire si la voiture a plus de 4 ans. Le rapport de contrôle technique fait partie en effet des documents de la transaction.
Pour en savoir plus sur le nouveau contrôle technique 2018.